Jean Izoulet

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Jean Bernard Joachim Izoulet-Loubatière (1854 Miramont-de-Quercy – 1929 Paris)
J_IzouletPersonnage très peu connu mais Moissagais de cœur. Né à Miramont-de-Quercy, à environ 20 km au Nord de Moissac, d’un père instituteur, il aimait par dessus tout cette vie à la campagne. Après son mariage à Paris, il fit l’acquisition du château de Combecave (commune de Touffailles) où il venait souvent retrouver de vieux paysans qui étaient de ses amis.
On relève sa présence à Moissac, le dimanche 19 septembre 1926, lors de l’inauguration du buste de Camille Delthil, face au tribunal. Dans le discours qu’il prononça il évoqua ses attaches méridionales et sa longue amitié avec Camille Delthil. Voici sa vision de Moissac, ce jour-là : « La physionomie de Moissac, c’est sa vie et son activité commerciales, c’est son commerce : jadis commerce des blés et des farines, avec batellerie des minotiers sur les eaux de la Garonne ; et aujourd’hui, commerce des raisins et des fruits, avec trains de chasselas… »
Brillant élève au collège de Moissac, puis au lycée de Montauban, il entre à l’Ecole Supérieure en 1874. Philosophe, professeur au Collège de France, spécialiste des questions de sociologie et d’économie politique, il écrivit, notamment, La Cité Moderne, thèse dans laquelle il développe une nouvelle science : la bio-sociologie, fondatrice de la cité selon sa réflexion. En 1881, Jules Ferry le charge d’initier en soixante conférences les trois cents instituteurs du département de la Seine à la psychologie et à la morale. En 1897, une chaire de philosophie sociale est créée spécialement pour lui au Collège de France. Il en sera titulaire trente années durant.
En 1953, A. L. Bittard, un journaliste qui écrivait dans la Feuille Villageoise, affirme dans ses « Médaillons Moissagais » que Jean Izoulet était non seulement un philosophe et un sociologue mais aussi, surtout, un poète qui aimait notamment chanter notre site moissagais : « Moissac, quelle ville originale et charmante située juste au joint où finissent en falaises les derniers contreforts du Massif Central et où commence la vaste plaine Tarn-et-garonnaise ! N’est-elle pas blottie au pied d’une belle colline escarpée et pourtant jusqu’en haut tapissée de vignes ? »
Izoulet est mort en 1929 à Paris. Il fut avec Camille et Roger Delthil l’un des rares personnages à avoir été honoré d’un buste dans les espaces publics de la cité moissagaise ; peut être le doit-il à son amitié avec la famille Delthil.

Izoulet2Le buste de Jean Izoulet au milieu du square qui porte son nom

Pour en savoir plus:
– Henri Ena « Scènes et personnages de la Vie Moissagaise » tome 17 page 590
– Hervé Terral « Jean Izoulet (1854 – 1929) un penseur quercynois à redécouvrir » page 125 Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Tarn-et-Garonne tome CXXXI 2006.