Jules Mommeja

JULES MOMMEJA (Monteils 1854 – Moissac 1928).
J_Mommeja« Moissac : nécrologie. Nous apprenons avec un vif regret la mort de M. Jules Momméja, conservateur honoraire du musée d’Agen, membre de la Société archéologique de Montauban et de nombreuses sociétés savantes de France…
Son œuvre est considérable ; indépendamment des innombrables études publiées dans les revues archéologiques et littéraires, M. Momméja avait publié de nombreux ouvrages, et encore, malgré les souffrances et l’angoisse causées par une longue et impitoyable maladie… il vient de terminer quatre importants ouvrages : Ingres, Historique du Siège de Saint-Antonin, Causeries sur Moissac et, enfin, Etude sur le Cloître de Moissac.
… Ajoutons que sa plume savait également traduire par le dessin de véritables œuvres d’art, parmi lesquelles une histoire dessinée des coiffures féminines quercynoises à travers les siècles. »
Ainsi s’exprime le journaliste du « Républicain de Tarn-et-Garonne » après le décès de Jules Momméja survenu le 11 janvier 1928.
Mais pourquoi Moissac ? D’abord parce que sa fille, Jeanne, épousa en 1908 le docteur Villeneuve futur maire de Moissac (en 1951). Puis, après avoir quitté Agen en 1898, il habita chez son gendre dont la demeure se situait au commencement de la rue Guileran, à deux pas de l’abbatiale. Les deux fenêtres de son cabinet de travail, au premier étage, s’ouvraient sur le chevet de l’église Saint-Pierre. C’est peut-être là sa préférence pour Moissac. Mais n’oublions pas son amour pour Agen, pour Caussade, pour Saint-Antonin en un mot pour la « vie », comme dit J. P. Damaggio « son esprit aime vagabonder du plus simple au plus génial ». Le Montalbanais Marcel Sémézies dira de lui : « il était une de ces intelligences d’élite qui flottent entre la terre et le ciel, qui se dégagent de l’humanité et montent vers la divinité ».
Il soutint son ami Armand Viré afin d’éviter que l’ancienne église de Saint-Martin ne tombe sous la pioche des démolisseurs. Outre Viré et Sémézies, nous pouvons citer Antonin Perbosc, Pierre Viguié et un certain Joseph Dugué parmi ses amis. Joseph Dugué était un cousin des demoiselles Fieuzal, petites-filles d’Adrien Lagrèze-Fossat, il partageait avec lui son amour pour l’archéologie : le cloître, le tympan, l’église Saint-Martin et les vieilles traditions comme la Senta Agata.
Dans son ouvrage intitulé « Les Pierres du Gué » il décrit tellement bien la vie et la richesse intellectuelle du Quercy d’antan qu’Antonin Perbosc le qualifiera de : procureur général de la république des lettres occitanes.

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Pour en savoir Plus :
– Ena (Henri), Scènes et Personnages de la Vie Moissagaise, fascicule n° 1 page 5 (1989) et n° 17 page 589 (1993).
– Stierlé (Christian) Images et Visages de Tarn-et-Garonne, tome 7, pages 161/162 – 2011.
– Damaggio (Jean-Paul) : Jules Momméja amoureux de Saint-Antonin, Editions La Brochure – 2015.