JULES TELLIER (1863 Le Havre – 1889 Toulouse).
Jules Tellier entra à l’Université en 1882. Il fut professeur à Cherbourg, à Langres, à Constantine et à Moissac. C’est là qu’il fit connaissance du Moissagais Raymond de la Tailhède.
Il publia un premier recueil de vers, Les Brumes, en 1883. Avec Barrès il fonda Les Chroniques dans lesquelles il publia des sonnets et ses meilleurs textes en prose. Puis il se rendit à Paris, collaborant au Parti National, fit paraître un volume de critiques : Les écrivains d’aujourd’hui, nos poètes (1883). Les Reliques furent publiées après sa mort, en 1890, par les soins de Raymond de la Tailhède et de quelques autres de ses amis.
Jules Tellier fit un bien court séjour à Moissac puisqu’il n’y résida que deux ans, de 1885 à 1887. Professeur de rhétorique au collège, son bref passage suffit à influencer les poètes du moment, Camille Delthil et Raymond de la Tailhède, lequel n’avait alors pas vingt ans et avec qui il fut très lié par une passion commune.
Dans un courrier adressé à ce dernier il fait une description touchante de Moissac : « Il y a de tout ici : un canal, deux fleuves, des ponts, des îles, un confluent ; ce n’est plus une ville, c’est une leçon de choses à l’usage des petits enfants ».
Jules Tellier est mort prématurément de la typhoïde à l’âge de 26 ans, à l’hôpital de Toulouse, alors qu’il rentrait d’un voyage en Algérie et en Espagne.
A l’occasion de la sortie de la deuxième édition de Nos poètes en 1888 Camille Delthil s’exprime ainsi dans la Feuille Villageoise du jeudi 5 novembre 1888 : « L’auteur de Nos poètes est un écrivain d’une grande valeur, sa critique a des finesses et des délicatesses charmantes et son érudition est de celles que, jadis, on attribuait aux Bénédictins… On le lira aujourd’hui avec plaisir, on le consultera plus tard avec intérêt ».