Ladislas NOWAK (1918 Stuzewo/Pologne – 1944 Montauban).
Le prénom polonais est bien Ladislas et non Wladislas comme il est écrit sur la plaque de la rue qui porte son nom ; le livret de famille l’atteste par ailleurs. Enfant de métayers de Gandalou, devenu moissagais, Ladislas Nowak s’installa comme agriculteur à Durfort-Lacapelette.
Il fut fusillé à Montauban le 19 août 1944 par les occupants sous commandement nazi. Son beau-père, le capitaine Bastide, a rapporté à Claude Campanini que « Ladislas Nowak n’aurait appartenu à aucune organisation de résistance, mais qu’il usa de ses connaissances de la langue pour inciter vivement les Polonais, enrôlés dans l’armée allemande, à la désertion. C’est pour cela qu’il aurait été condamné ! »
Nous en apprenons un peu plus sous la plume de Pierre Perret. Ayant trié de vieux papiers de famille, Pierre Perret tomba sur un dossier intitulé « Résistance ». Découvrant l’appartenance de son père à l’Armée Secrète CFL, il se questionne : « Maman savait quoi ? Connaissait-elle ces compagnons de l’ombre, dont ce Nowak vers lequel papa acheminait la nuit ses compatriotes déserteurs ? » Louis Videmont évoqua « des missions qu’il réussit à trois reprises aux côtés de Maurice Perret en se rendant à Lacapelette chez le camarade Nowak pour y convoyer des Polonais évadés de la caserne Banel ».
Différents documents conservés et transmis par M. et Mme André Nowak, fils de Ladislas Nowak, résidants à Boudou, émanant de différents services administratifs, nous confirment que le sergent Ladislas Nowak a bien appartenu à la Résistance Intérieure Française (n° 19/622), mais non aux F.F.I.
Probablement dénoncé par un Moissagais Ladislas Nowak fut fusillé le 19 août 1944 à la caserne Doumerc de Montauban, en même temps qu’un autre Moissagais, Manuel Cugat. Les F.F.I. de la 12ème Compagnie, le Corps Franc Pommiès et les F.T.P.F., leur rendirent les honneurs lors des obsèques solennelles.
René Pautal.