Pourquoi ce terme de « chemin du milieu » ?
Depuis fort longtemps la départementale 101, dans la partie qui va de la barrière du chemin de fer, à l’Est de Moissac, jusqu’à Sainte Livrade, portait le nom de « Chemin du milieu ». Elle dessert les lieux-dits des Nauzes, Pont du Bartac, Blanc, Périère, Sembelle, Récard, Lemboulas, le château de St Paul et Sainte Livrade. Oui, mais pourquoi « chemin du milieu » ?
Voici une tentative de réponse que je crois justifiée. Si l’on considère la géographie de ce secteur l’on peut constater que ce chemin permettait de desservir les terres situées entre la base du côteau et la rive droite du Tarn. Ainsi, ce chemin pouvait être considéré dans l’esprit des populations qui vivaient depuis des temps immémoriaux dans cette zone relativement peuplée et fertile, comme étant, à peu près, à mi-distance du côteau et de la rivière ; d’où le terme de « MILIEU ». L’ancienne route royale devenue la Nationale 127, puis Départementale 927, allant de Montauban à Moissac, passait plus près des côteaux afin d’éviter la zone marécageuse du Luc. Et puis, comme on se méfiait des crues récurrentes du Tarn, mieux valait passer au large ! Sauf après Ste Livrade au lieu dit « le Malpas », à cet endroit-là le côteau plonge directement dans la rivière mis à part une petite frange en bordure de rivière. Et ceci, permet de comprendre pourquoi passé Ste Livrade on ne peut plus parler de « Milieu ».
Depuis environ deux décennies on a débaptisé ce chemin pour l’appeler « route des vergers ». Est-ce justifié ?
A mon avis pas suffisamment. Car des vergers nous en trouvons tout autour de Moissac dans un cercle de quinze à vingt kilomètres, notamment dans le quartier St Benoît désigné par les habitants du vieux terme de Ginèva (prononcez Tsinèbo).
Donc « route des vergers » ça n’est pas très original ; en tout cas beaucoup moins évocateur que « chemin du milieu », terme qui dégageait une part de mystère.