Marius Barbarou

MARIUS BARBAROU (1876 – 1956).
Né à Moissac d’une famille modeste (son père était forgeron barbaroucarrossier), Marius Barbarou, d’abord élève du collège de Moissac, aurait abandonné ses études à la fin de la classe de quatrième. Il a alors environ quinze ans. Il se passionne pour la mécanique dans l’atelier paternel (au bas du boulevard de Brienne). Deux ou trois ans plus tard, il part pour Paris et entre comme apprenti mécanicien dans les usines Panhard-Levassor, puis chez les constructeurs d’automobiles Clément Bayard. Ceux-ci le remarquent, le poussent et bientôt l’on retrouve Marius Barbarou directeur des usines de Levallois. Déjà à Moissac, il avait manifesté des qualités d’inventeur.

 

Deux photos Barbarou

 

A Paris, il aura les moyens de les exprimer plus encore. En 1904, il présente au Salon un moteur qui fait sensation : celui de la 15 CV Delaunay-Belleville. Le voilà devenu grand ingénieur. On lui confie alors la direction des usines BENZ à Manheim. Bientôt, c’est la direction technique, puis la direction générale des usines Lorraine-Dietrich à Argenteuil et ce sont parallèlement les automobiles sorties de ces ateliers qui triompheront aux 24 heures du Mans, et les avions qui contribueront à la victoire dans la guerre 1914-1918.

 

Lorraine1932Il restera jusqu’au bout un excellent Moissagais, très attaché à sa ville natale où son souvenir est fidèlement gardé par ses neveux, M. Etienne Duthil et le Dr Michel Duthil. A Moissac, de mauvaises langues prétendirent que le moteur révolutionnaire de Barbarou n’était pas du tout le fruit du génie de l’inventeur, mais simplement la copie d’un moteur inventé par un petit mécanicien moissagais, un nommé Grillet.
René Pautal