Marguerite VIDAL (1908 Moissac – 1996 Moissac).
Marie Marguerite Vidal était issue d’une vieille famille moissagaise. Jusqu’au milieu du 20e siècle les Vidal tenaient une grosse épicerie sur la place Roger Delthil, face à la mairie. Lorsqu’elle naquit au mois d’avril 1908, Louis Calixte Joseph Vidal (son grand-oncle ? son grand-père ?), avait été victime quelques temps auparavant d’un cheval emballé, c’était le 23 septembre 1900. Ce cheval débouchant de la rue Caillavet vint tout droit heurter mortellement M. Vidal qui était en train d’ouvrir son magasin*.
Après des études d’Histoire à Toulouse, elle rédige son mémoire d’études supérieures sur la sculpture du cloître de Moissac. Après quelques années consacrées à l’enseignement secondaire elle se tourne vers la conservation des collections publiques et l’étude du patrimoine de sa ville natale, nous dit Chantal Fraïsse qui l’a bien connue puisque c’est elle qui lui succéda en tant que Conservateur du patrimoine.
C’est sous son impulsion que s’ouvrit, en 1951, le Musée des Arts et Traditions Populaires, dans les locaux de l’ancien logis abbatial que la municipalité moissagaise venait d’acquérir tout récemment ; musée qui portera son nom quelques temps plus tard pour devenir « Musée Marguerite Vidal ». Elle sut déployer une énergie considérable afin de constituer une énorme collection d’objets à caractère ethnographique. Elle a d’abord récupéré l’ensemble des collections laissées par l’ancienne société des Amis du Vieux Moissac, puis, à partir de là elle a su susciter et rassembler les dons de nombreux Moissagais.
L’ancien palais abbatial
Membre de la Société Historique et Archéologique de Tarn-et-Garonne elle a, par ses travaux et publications, contribué à une meilleure connaissance de la sculpture romane moissagaise. Voici un aperçu de ses livres et publications :
– « Quercy Roman » éditions de la Pierre-qui-Vire, collection Zodiaque, 1959.
– « Moissac », collection Panorama Editions Subervie, Rodez 52 pages, sans date.
– Moissac et le Chemin de Compostelle, édité par les musées de Moissac, 1976.
– « Les chemins de Compostelle en Quercy Moissagais » Bulletin du Centre d’Etudes Compostellanes, pp 7 – 12, 1963.
– « Pierres romanes au musée de Moissac », Moissac et sa région. Actes du XIXe Congrès d’Etudes Régionales tenu à Moissac les 5 et 6 mai 1963, Fédération des Sociétés académiques et savantes Languedoc-Pyrénées-Gascogne, 1964, pages 42-52.
– « Moissac » Guide touristique, Zodiaque.
– « Petit guide pour la visite de l’abbaye de Saint-Pierre de Moissac » Forestié Montauban, 1983.
– « Le tympan de Moissac » Les cahiers de Saint Michel de Cuxa.
– « Le portail de Moissac et son rayonnement en Bas-Limousin » Corrèze, 1970.
– « La céramique au Musée de Moissac » Art populaire de France, 1960.
– « Passage de Napoléon 1er à Moissac » B S A T G, 1968.
– « L’art du 7e au 9e siècle à Moissac » B S A T G, 1970.
– « Les peintures murales de Saint Martin de Moissac » B S A T G, 1960.
– « La faïence d’Auvillar », Revue Ménestral n°3, mars/avril 1975 pp 6-9.
– « Moissac et le Catharisme » B S A T G pp 47 – 52, 1978.
– « Moissac et le Moissagais » Privat, 1995.
*Cet épisode se trouve relaté dans les Carnets d’Yvan Marcadet ». Le regretté Henri Desmons qui connaissait parfaitement Moissac, son passé et ses figures les plus emblématiques, m’a personnellement raconté ce même événement.